Nouvelle pétition : Intermarché, stop à la pêche au bulldozer !
La mobilisation en France de plus de 770 000 citoyens contre la "pêche au bulldozer" a poussé Carrefour et Casino à ne plus commercialiser de poissons pêchés en eaux profondes...dénonçons les marques qui tiennent un double discours, en investissant des millions dans la promotion d'une image "verte" tout en participant à la destruction du plus grand habitat de la planète.
Depuis 2011 Greenpeace dénonce Intermarché, premier coupable du crime des profondeurs marines
Le chalutage profond est un modèle absurde, bénéficiant de fonds publics... Intermarché est la seule enseigne qui dispose de sa propre filière d’approvisionnement en produits de la mer via sa flotte de bateaux. Des 17 bateaux d’Intermarché, près de la moitié pratiquent le chalutage profond en Atlantique Nord-Est.
La flotte d’Intermarché a globalement perçu 9,7 millions d’Euros de subventions publiques entre 1996 et 20083. Ainsi, le contribuable français et européen a participé au financement d’une activité de pêche destructrice.
Chacun peut exprimer sa désapprobation auprès d’Intermarché en s’attaquant au point le plus sensible de ces grandes surfaces : le porte-monnaie !
article complet : Librinfo74
Article Marianne :
Mardi 10 décembre 2013, le Parlement européen a finalement voté en faveur du maintien du chalutage en eaux profondes. Depuis plusieurs semaines, un lobbying actif s'était pourtant développé contre cette pêche ravageuse, en vain. Restent aux ministres des Etats-membres de trancher.
1. Le vote de cet amendement numéro 62, article 9, a été serré: sur 687 votants, 326 ont voté contre ce chalutage, 342 ont voté pour son maintien, et 19 se sont abstenus. En d'autres termes, l'amendement n'a été adopté qu'à 16 voix de majorité.
2. Parmi les élus français, le vote fut également serré, et politiquement terrifiant: 37 élus ont voté pour le maintien, et 31 contre. Six n'ont pas pris part au vote.
3. Seuls les élus MODEM et écologistes ont voté massivement contre. Ils ont été rejoints par cinq député(e)s UMP (dont Rachida Dati), et quatre élus du Front de Gauche:
4. Contrairement aux consignes du groupe socialiste européen (suivi par 129 membres contre 50), dix députés socialistes français ont préféré voté pour le maintien du chalutage en eaux profondes; comme l'immense majorité des élus UMP, et les trois frontistes Bruno Gollnisch, Jean-Marie et Marine Le Pen.
5. Cinq élus de gauche n'ont pas pris part au vote: Jean-Luc Mélenchon (Gauche Unie), Harlem Désir (PS), Pervenche Berès (PS), Henri Weber (PS), et Karima Delli (Ecologiste).
Info de l'association Bloom : Le vote du 10 décembre sur l’interdiction du chalutage profond a été perdu à quelques voix.
Mais la liste de vote était confuse car il fallait en réalité d’abord REJETER le premier amendement de façon à pouvoir voter l’interdiction du chalutage profond. Si ce premier amendement était adopté, il faisait TOMBER les amendements suivants et empêchait même de se prononcer sur l’interdiction du chalutage profond.
De nombreux députés se sont trompés et ont adopté l’amendement au lieu de le rejeter. Parmi eux, figuraient certains de nos « champions » qui avaient publiquement défendu l’interdiction du chalutage profond. Dès qu’ils se sont rendu compte de leur erreur, ils ont fait rectifier leur vote.
Résultat ? Nous avons gagné à 343 votes contre 330 !
Mais… cette victoire ne peut pas être prise en compte d’un point de vue légal.
Il n’existe aucun recours.
Nous aurons donc gagné dans les archives du Parlement… mais perdu le vote.
Situation incroyable : elle montre combien chaque détail compte pour savonner la piste à un adversaire politique, pourquoi la préparation des listes de vote est cruciale, pourquoi le délai entre la publication des listes de vote et le vote lui-même compte tant…
Mais cela prouve aussi que nous aurions dû gagner, que nous avons gagné !
Notre mobilisation a eu des résultats concrets et ce n’est que le début :
- Une semaine avant le vote, le 2 décembre, CASINO annonçait l’arrêt des ventes d’espèces profondes en janvier 2014
- La veille du vote, CARREFOUR annonçait une mesure similaire qui serait mise en place d’ici juin 2014
- Quelques heures après le vote, Intermarché publiait sur sa page Facebook que sa flotte souhaitait désormais éviter de cibler les espèces profondes.
Votre mobilisation a convaincu les acteurs économiques d’agir là où les élus échouent.
Nous reviendrons vers vous d’ici quelques jours pour vous donner des indications concrètes pour les étapes suivantes.
D’ores et déjà, visons un million de signatures à notre pétition pour faire connaître nos attentes au gouvernement français.Leur position ne reflète même pas la réalité socialiste française car nombreux sont les élus et militants socialistes qui soutiennent l’interdiction du chalutage profond.
La France doit réparer les dégâts qu’elle a occasionnés.Elle peut négocier avec les industriels (surtout Intermarché) la période de transition pour sortir du chalutage profond et proposer une interdiction de cette méthode de pêche au Conseil d’ici 3 ou 4 ans au lieu des deux années jusqu’ici proposées par l’Europe.
La France peut et doit devenir force de proposition au Conseil des ministres européens.