Semaine d’action du 20 au 26 juin "Avec les Grecs contre l’austérité" ()
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« Si la Grèce échouait, nous aurions tous à y perdre » () ... semaine de solidarité avec les Grecs...
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Appel au Président de la République « La place de la France est aux côtés du peuple grec »
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Refusons l’étouffement de la Grèce, interpellons nos députés ! ()
Le collectif pour un audit citoyen de la dette publique () et le lancent une interpellation les élu-e-s. Ce courrier permet à chaque citoyenne et à chaque citoyen de s’adresser à ses élu-e-s locaux, départementaux, régionaux et nationaux pour leur demander de faire pression sur François Hollande et son gouvernement. Jusqu’à ce jour, ce dernier s’est rendu complice de l’asphyxie de la Grèce et de son peuple par la Troïka (le Fonds monétaire international, la Banque centrale européenne et la Commission européenne), avec l’approbation des gouvernements européens.
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Du 20 au 27 juin : unis contre l’austérité et l’injustice sociale, en Grèce et en Europe ! () En Grèce et dans de nombreux pays, l’Europe de l’austérité bafoue les droits fondamentaux des populations et la démocratie pour protéger les intérêts financiers. Elle érige des murs à ses frontières et provoque ainsi de terribles catastrophes humaines. Aujourd’hui, l’Union européenne tente de faire plier la Grèce, d’étouffer les voix qui proposent une autre Europe, celle de la dignité, de la solidarité, de la justice sociale.
Pétition : La Grèce, une chance pour l'Europe !
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Lettre ouverte de citoyens aux élu-e-s de la République : « Ne soyez pas les complices de la mise à mort du peuple Grec » ()
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"La place de la France est aux côtés du peuple grec" () Appel au président de la République française signé par de nombreuses personnalités associatives, politiques et du mouvement social.
Monsieur le Président de la République, La crise grecque s'exacerbe de façon alarmante… Il serait sordide -et au demeurant parfaitement vain- d'escompter une capitulation du gouvernement grec… nous vous lançons un appel solennel : la France ne peut, dans un tel moment, apparaître inerte sinon suiviste des puissants. Son message ne peut se réduire à un rappel docile des "règles" à respecter quand la maison brûle. D'autant que ces règles sont aujourd'hui massivement récusées par les peuples et reconnues contre-productives par nombre de leurs anciens protagonistes eux-mêmes… alors que la crise de confiance entre les citoyens et les institutions européennes est à son comble, c'est en se montrant capable d'entendre l'exigence de justice, de dignité et de souveraineté d'un peuple debout qu'un pays comme le nôtre sert la cause européenne bien comprise. A l'inverse, qui humilie la Grèce obère l'avenir de la construction européenne. Car le refus de l'austérité et l'aspiration démocratique sont aujourd'hui en Europe les attentes les plus partagées… L'acte urgent que nous vous demandons d'accomplir est de refuser de participer à la stratégie d'isolement de la Grèce, concernant en particulier le chantage financier et la nature des "réformes" exigées du gouvernement et du Parlement de ce pays. Apportez un soutien explicite aux mesures saines prises par les autorités grecques, telles que celles qui s'attaquent à la crise humanitaire en Grèce, ou qui permettent enfin de lutter contre l'évasion fiscale. Désolidarisez-vous en revanche nettement des exigences insoutenables de l'"Eurogroup" en matière de dérégulation du marché du travail, de révision du système des retraites ou de privatisations. Acceptez enfin le principe d'une renégociation de la dette grecque, dont une large part est notoirement illégitime.
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Trois idées reçues sur la crise grecque ()
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Grèce : petit guide contre les bobards médiatiques du
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Les créanciers de la Grèce mis à nu ( - 18 juin)
Ils savaient qu’en imposant les mémorandums de 2010 et 2012 ils plongeraient le pays dans la récession et feraient exploser la dette. L’Union européenne et le FMI n’ignoraient pas non plus qu’ils enfreignaient la Constitution grecque et le droit international en imposant des conditions de remboursement draconiennes à une dette déjà insoutenable. Quant au motif de leur intervention, il n’était pas d’aider la Grèce mais de sauver les banques privées allemandes et françaises.
Les conclusions de la commission internationale d’audit de la dette grecque, présentées hier à son mandataire, le parlement hellène, ne surprennent guère. Mais elles sont désormais étayées par un important faisceau de preuves et d’indices accablants, récoltés durant deux mois et demi par une trentaine d’experts. Dans la foulée, la commission a déclaré une bonne part des créances «illégales», «illégitimes», voire «odieuses».
Parmi ses trouvailles: un document consignant les aveux écrits du FMI début 2010 quant à une future aggravation de l’endettement... les confidences de l’ancien conseiller de Juan Manuel Barroso, Philippe Legrain (2011-2014), qui a expliqué aux commissaires comment le patron du FMI d’alors, Dominique Strauss-Kahn, a autorisé des prêts à un Etat surendetté, en contradiction avec les statuts de l’organisation qui exigeaient une restructuration préalable de la dette grecque. Un abandon de créances auquel s’est aussi opposé un second Français, Jean-Claude Trichet, alors patron de l’autre grand créancier, la Banque centrale européenne, selon le témoignage de l’ex-représentant grec au FMI, Panayotis Roumeliotis…
L’enjeu était de taille, car en cas de défaut total ou partiel d’Athènes des banques françaises et allemandes risquaient un monumental bouillon, alors qu’elles digéraient avec peine et beaucoup d’argent public la crise planétaire de 2008-2009. Alléchés par des taux d’intérêts très intéressants, ces établissements s’étaient imprudemment engagés en Grèce à hauteur de 38 milliards d’euros! En prêtant massivement à la Grèce à condition qu’Athènes n’utilise cet argent que pour rembourser la dette publique, l’ex-troïka (UE, BCE, FMI) faisait coup triple: elle se substituait à ses banques, garantissait le remboursement et imposait un virage néolibéral.
Sans doute, cet agenda caché explique-t-il en partie l’inflexibilité des actuels dirigeants européens et du FMI, leur refus d’accéder à une restructuration de la dette. Reconnaitre leurs erreurs reviendrait à admettre leurs motifs peu glorieux et à assumer publiquement que les contribuables européens vont encore casquer pour des banques privées.
Pompiers pyromanes, il leur faut donc occulter ces turpitudes et faire porter le chapeau de la crise à ce nouveau gouvernement irresponsable au point de refuser les injonctions des maîtres de l’Europe et de la finance. Pour les aider, ils pourront compter sur des médias internationaux tellement alignés qu’il ne se trouvait hier pas une agence de presse, pas un média web dominant pour relater la séance historique du parlement grec. !!!
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La dette grecque est illégale, illégitime et odieuse selon le rapport préliminaire du Comité sur la dette ()
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Un rapport recommande à la Grèce de ne pas payer la dette "odieuse" ()
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Allemagne : Débat tardif sur la Grèce () À deux semaines de l’échéance du 30 juin, Syriza se trouve des alliés au sein de la gauche allemande.
… la presse allemande s’est offert la semaine dernière une pause dans son dénigrement de Syriza. Depuis quelques jours, des déclarations de Yanis Varoufakis, le ministre grec des Finances, se sont substituées aux titres condamnant l’irresponsabilité de Tsipras. La raison de ce bref retournement ? Une visite à Berlin de Varoufakis le 8 juin. Le ministre n’était pas venu à l’invitation d’Angela Merkel ou du ministre allemand des Finances, Wolfgang Schäuble, mais d’un institut de recherches économiques proche des syndicats. Yanis Varoufakis, professeur d’économie de profession, a enfin pu défendre longuement et calmement le travail de son gouvernement devant un public allemand. Et répondre aux questions et aux inquiétudes de ses interlocuteurs : le chef de la confédération syndicale allemande, des économistes, un député Vert et deux élus conservateurs.
« Depuis cinq ans, l’Europe et trois gouvernements grecs différents ont trompé les peuples de Grèce et d’Allemagne. L’Allemagne a payé beaucoup trop, c’est vrai. Mais elle a payé pour les mauvaises raisons : 91 % de ce que l’Europe et le FMI ont prêté à la Grèce sont allés vers les banques, les banques grecques, françaises, allemandes », a rappelé le ministre grec de Finances. Il a appelé les décideurs allemands à travailler enfin avec son gouvernement : « Au moins, nous, Syriza, nous ne sommes pas corrompus. Travaillez donc avec nous pour mettre fin à la corruption en Grèce. » En Allemagne, les voix dissidentes se font difficilement entendre sur les négociations avec la Grèce.
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Thomas Piketty : "Avec la Grèce, on invente la pénitence éternelle" ()
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Les ravages de l’austérité en Grèce en dix graphiques ()
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La vérité sur la dette grecque : totalement insoutenable ()
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La vérité sur la dette, une arme pour les futures négociations ()
« Les créanciers ont commis un crime et doivent le réparer. »... la dette publique n’est pas due à des dépenses publiques excessives, mais d’un côté à des taux d’intérêt trop élevés imposés par les créanciers, de l’autre, à des dépenses militaires excessives, ou encore à des pertes de revenus fiscaux… et des impacts de la recapitalisation des banques privées...
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"Les milliards de la dette n’ont servi qu’à remplir les coffres des banques" ()
La commission d’audit sur la vérité de la dette grecque, mise en place en mars par la présidente du Parlement grec, Zoé Konstantopoulou, a rendu publiques ses conclusions préliminaires à la mi-juin. Ce pré-rapport met en lumière les pernicieux mécanismes qui confirment dès lors l’illégitimité et l’insoutenabilité, de cette dette.
Entretien avec l’économiste Éric Toussaint, en charge de la coordination de ces travaux + L’ESCROQUERIE DÉVOILÉE PAR UNE EX-HUILE DE BRUXELLES
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« Le FMI savait parfaitement que les mesures allaient avoir un coût social et économique terrible ». La dette grecque est illégale, illégitime et odieuse selon le rapport préliminaire du comité sur la dette ()
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Compte-rendu de la première journée de présentation du rapport préliminaire de la Commission pour la vérité sur la dette publique grecque ()
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« Il ne faut pas négocier avec le chantage, il faut rompre avec lui » ()
Compte-rendu de la deuxième journée de présentation du rapport préliminaire de la Commission pour la Vérité sur la dette publique grecque
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Grèce : le rapport sur la dette est une arme utile pour Athènes ()
« Nous sommes parvenus à la conclusion que la Grèce ne doit pas payer sa dette parce qu’elle est illégale, illégitime et odieuse. » C’est la principale conclusion du rapport préliminaire du Comité pour la vérité sur la dette mis en place en avril 2015 par la présidente du parlement grec, Zoé Konstantopoulou. Ce rapport préliminaire (dont on trouvera ici un résumé en français) sera connu dans le détail ce jeudi 18 juin, mais le comité en a présenté dès mercredi les principales conclusions. Des conclusions particulièrement inquiétantes pour les créanciers.
La déconstruction du storytelling européen...
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Grèce : comment les créanciers utilisent le Bank Run dans la négociation () Tout au long de la semaine, les créanciers et la BCE ont tout fait pour déstabiliser les déposants grecs. Et placer le gouvernement grec devant un choix impossible... Confronté à une résistance opiniâtre des autorités helléniques sur leurs « lignes rouges », autrement dit principalement sur le refus de réduire les pensions de retraites et d'alourdir fortement la TVA, l'Eurogroupe et le FMI ont tenté une nouvelle offensive durant cette semaine pour « briser les lignes » grecques. Cette offensive a commencé lundi lorsqu'une information parue dans le journal munichois Süddeutsche Zeitung dessine un « scénario à la chypriote » pour la Grèce. L'article prédit une fermeture des banques pendant quelques jours, un blocage des comptes, un contrôle des capitaux. Aucun déposant grec ne peut alors ne pas penser à ce qui s'est passé en mars 2013 à Chypre : une ponction sur les dépôts pour renflouer les banques... Le coup de théâtre de l'Eurogroupe est soigneusement préparé...
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Extraits du discours d’A. Tsipras devant le groupe parlementaire de SYRIZA (
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Discours de Yanis Varoufakis: «L’austérité sape la capacité de la Grèce à rembourser sa dette» () Yanis Varoufakis, le ministre des Finances de la Grèce, a tenu ce discours que nous avons pu retranscrire, lors d’une rencontre sur le futur de la zone euro, le 8 juin 2015 à Berlin, organisée par l’Institut für Makroökonomie und Konjonkturforschung de la Fondation Hans Böckler.
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«Cet endettement, c’est l’arnaque du siècle. Même ceux de droite se sont “sentis trahis ” () Citoyens lambda, artistes, intellectuels, chômeurs, retraités, tous « ressentent dans leur chair l’affront qui est fait au pays à travers ces négociations entre le gouvernement démocratiquement élu et les créanciers », rapporte Anastassia Politi, artiste de théâtre grec et militante de Syriza à Paris. « Dans la société civile, on a bien compris que le cercle vicieux de l’endettement qui plombe l’économie du pays n’est pas une fatalité. Ces mêmes banques qui avaient été sauvées de la crise en 2008 avec le concours de la BCE ont prêté à leur tour à la Grèce a des taux exorbitants, jusqu’à 27%. » La façon dont la dette grecque a été accumulée pose, selon elle, de sérieuses questions d’éthique. « Les témoignages sont nombreux qui rapportent les scènes incroyables au Parlement, vidéos à l’appui, d’examen et de vote à la hâte dans la nuit par une poignée de députés de documents de 800 pages écrits en anglais, illisibles, et officialisant un endettement en échange de mesures antisociales, de casse des services publics.
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« La Grèce ne doit pas plier pour démontrer qu’une autre voie est possible » () «On ne sait pas sur quoi cela va déboucher, mais une chose est sûre, le FMI et l’UE veulent à tout prix faire comme ils ont fait avant avec d’autres pays: tout bonnement contraindre la Grèce à plier devant leurs exigences, alors même que le gouvernement Tsipras a déjà beaucoup trop concédé. »… la Grèce ne doit pas plier pour démontrer qu’une autre voie est possible en s’appuyant notamment sur les conclusions du rapport préliminaire d’audit de la dette qui tombe à point, le 18 juin, pour révéler le caractère illégitime de celle-ci »… Mais encore faut-il l’expression d’un soutien dans les autres pays d’Europe. L’alliance s’impose « de toutes les forces en opposition aux pratiques du FMI, de la Banque mondiale et de l’UE, affirme-t-il, car la situation de la Grèce met l’opinion européenne devant une alternative : l’espoir d’une rupture avec les politiques d’austérité ou le recul aux lourdes conséquences devant des cas similaires, demain en Espagne, par exemple, ou ailleurs ».
DES MÉDIAS À LA POINTE DE L’INTOX. La presse se déchaîne. Comme à son habitude, les chiens de garde du libéralisme et de l’ordre établi...
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Dettes indues. Hier l’Amérique latine, aujourd’hui la Grèce. Et demain ?
Rafael Correa : “Les conditions imposées à la Grèce n’ont jamais visé à surmonter la crise, mais à liquider la dette” ( ) Le président équatorien Rafael Correa, dont le pays assure la présidence tournante de la Communauté des Etats d’Amérique latine et Caraïbes, était à Bruxelles pour participer au sommet Union européenne – CELAC. L’Equateur a l’une des économies les plus dynamiques en Amérique Latine.
Dans cette interview exclusive, sa recette et son avis sur la crise mondiale et européenne.
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Manifestation en soutien au peuple grec et aux migrants à Paris () "La crise nous tue, la lutte nous unit"
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Plusieurs milliers de manifestants en Allemagne, en France et en Italie pour les migrants en Europe et la Grèce ()