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Premier Repaire de Là-Bas Si J'y Suis de Haute-Savoie, créé en 2007 !

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Nature, le nouvel eldorado de la finance

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http://www.arte.tv/guide/fr/050583-000/nature-le-nouvel-eldorado-de-la-finance?autoplay=1

lundi 16 février à 8h55 (88 min), déjà diffusé mardi 03.02 à 22h25

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Combien vaut la nature ? Combien peut-elle rapporter ? À l'heure où l'on craint le pire pour la biodiversité, ce documentaire révèle la financiarisation croissante des ressources naturelles par les banques et les investisseurs privés. Édifiant.

La course au profit généralisé et le marché global ont largement contribué à la crise écologique actuelle. Pourtant, les mondes de l'économie et de la finance prétendent renverser la tendance et sauver la planète en la protégeant à leur façon, c'est-à-dire avec de l'argent. C'est bien l'émergence d'un nouveau marché, celui de la protection environnementale, que décrypte le documentaire de Sandrine Feydel et Denis Delestrac - l'auteur du Sable, enquête sur une disparition, récemment diffusé par ARTE. Encore embryonnaire il y a quelques années, ce marché est aujourd'hui l'un des plus prometteurs en terme de profit. Son mode de fonctionnement est simple. De plus en plus de sociétés financières ou d'assurances, parfois précédées par les économistes, attribuent un coût à la nature. Combien vaut la forêt d'Amazonie ? Quelle est la valeur marchande de l'incessant labeur de pollinisation accompli par les abeilles ? Jusqu'ici, l'"invisibilité économique" de la nature ne jouait pas en sa faveur : les marchés n'aiment ni l'abondance ni la gratuité. Mais avec la raréfaction des ressources et la disparition programmée de certaines espèces, l'équation a changé. La loi de l'offre et de la demande peut maintenant s'appliquer aux richesses naturelles. Ainsi, des banques et des fonds d'investissements, pourtant responsables de la dernière crise financière en date, achètent d'immenses zones naturelles riches en espèces animales et végétales menacées. Monétarisées et financiarisées, ces réserves sont ensuite transformées en produits boursiers possiblement spéculatifs. On peut donc acheter des actions "mouche", "orang-outan" ou "saumon". En investissant dans ces titres, les entreprises polluantes obtiennent des "certificats de bonne conduite" qui les dispensent de suspendre leurs activités les plus néfastes...

La nature de l'argent

Fruit d'un patient et minutieux travail d'investigation, Nature, le nouvel eldorado de la finance met en relief les mécanismes d'un système naissant qui pourrait se révéler une entreprise de tartufferie mondiale. Interrogeant financiers, experts et penseurs, le film confronte les points de vue antagonistes et multiplie les exemples concrets de populations et milieux naturels menacés par ces nouvelles pratiques. L'enquête dresse un vaste panorama des intérêts en jeu et des lobbies en action autour de ce "nouveau" capital naturel, se demandant au final quelles valeurs défendent réellement ceux qui attribuent un coût à la nature. Une nouvelle crise financière pourrait en effet résulter de la spéculation et de l'effondrement de ces nouveaux marchés

...

Film – notes :

Nous vivons la 6ème extinction sur la planète...

Et si les marchés financiers réussissaient à sauver la planète ?

'On se sert de la nature parce qu'elle a de la valeur, on la perd parce qu'elle est gratuite !'

'Si on investit de l'argent sur la nature, le retour sur investissement sera très, très fort !'

Les financiers, fonds d'investissement etc... s'intéressent à la crise écologique, ils disent pouvoir protéger la terre... par l'argent ! Combien vaut cette plage, cette forêt, cette plante... traités comme des produits bancaires : nouvel eldorado pour faire des profits !

'La finance, c'est le viol de la terre !' Vananda Shiva

OFF : Les marchés pourraient-ils réussir là où le politique a échoué ?

Pavan Sukhdev, économiste : aspect invisible de la nature... qui n'existe pas comme transaction sur les marchés... les abeilles ne vous envoient pas leur facture !

OFF : Il faut un drame économique pour qu'on se rende compte de leur importance !

Geoffrey Heal, économiste : Aux USA les abeilles sont mortes ! ça arrive en Europe, donc il faut que des entreprises les gardent dans des ruches et les apportent dans les champs quand nécessaire, avec un tarif pour louer des abeilles...

Pavan Sukhdev : le travail des abeilles est invisible, mais on a calculé qu'il valait 200 milliards de $, presque 8% de la valeur de la production agricole sur terre !

OFF : Du coup on les regarde différemment ces abeilles ! Faut-il mettre un prix sur tout ?

Pavan Sukhdev : à New York un même appartement vaut 10x plus s'il donne sur Central Parc ! Voir du vert vaut donc 1 million de $ !

Pascal Canfin : citation d'Oscar Wild : les cyniques connaissent le prix de tout, et la valeur de rien !

Connaître le prix de la nature c'est aussi reconnaître sa valeur, car aujourd'hui, dans le système tel qu'il fonctionne, ce qui n'est pas compté ne compte pas !

Ricardo Bayon, EKO Asset Management... : Notre système économique a été créé à une autre époque, y'a des centaines d'années, à un moment où ce qui avait de la valeur, ce qui était rare c'était le capital et le travail. Les ressources naturelles existaient en masse, donc on ne leur accordait aucune valeur.

OFF : Les marchés n'aiment ni l'abondance, ni la gratuité ! Mais l'équation est en train de changer. La nature : eldorado du marché au 21è s. ? Elle intéresse dorénavant les banques, les multinationales, et les Etats. Tous en sont conscients ! Sur une planète morte, personne ne fera plus d'affaires !

Gilles Boeuf, président Muneum National : En 2048 on arrivera au dernier poisson pêché ! En surexploitant les milieux naturels, on en détruit plus qu'il ne s'en régénère.

Ricardo Bayon : l'offre et la demande est une théorie économique fondamentale : plus y'a d'offre, moins c'est cher ! Moins il y a de demande, moins c'est cher ! Pour l'instant le prix des services naturels est de zéro, mais cela va changer...

OFF : appliquer la théorie de l'offre et de la demande aux éléments naturels est une rupture. Personne n'avait osé le faire !

Christophe Bonneuil, historien CNRS : Il y a une emprise des humains sur la planète. La vitesse d'extinction des espèces et 100 à 1000 fois plus rapide que la moyenne géologique des 500'000 dernières années ! La dernière crise aussi violente : y'a 60 millions d'années.

OFF : les dinosaures et 70% des espèces animales avaient disparu. Nous serions dans un crise d'extinction de ce type, mais cette fois-ci ce seraient les humains les responsables.

Pablo Solon, ministre bolivien auprès de l'ONU : ce processus de destruction n'existe que depuis 100-150 ans. Ce ne sont pas les humains qui détruisent la nature, mais un système économique.

OFF : depuis la révolution industrielle, la population mondiale a été multipliée par 6, la consommation d'eau par 3, le taux de carbone dans l'atmosphère a doublé, la terre s'est réchauffée. La moitié des forêts tropicales a disparu, notre empreinte écologique a augmenté. Pour assouvir nos besoins nous utilisons les ressources d'une terre et demie. Si nous continuons ainsi nous aurons besoin de 2 planètes en 2030 ; 2 et demi en 2050 !!!

Ricardo Bayon : que se passera-t-il quand il n'y aura plus d'arbres, plus assez d'eau potable, d'air pur ? Nous mettrons un prix de plus en plus cher sur ces produits !

OFF : cela a déjà commencé, près de Los Angeles se trouve une mouche la plus chère du monde, la mouche des sables amoureuse des fleurs ! Il y a un siècle cette mouche avait plein de place dans ces dunes pour y vivre. Elle naît en été et ne vit que qq jours. C'est la 1ère mouche en voie d'extinction ! Au 20ès. 95% de son habitat a été détruit. L'Etat a interdit le développement d'autres industries, mais les gens veulent du travail. Elle est détestée par certains et fait la fortune d'autres !

Michael Linton, Vulcan Naterials compagny : nous avons créé une biobanque ! Ex : 250'000 $ pour 100m2.

OFF : Comment se faire de l'argent sur le dos des mouches? La bio banque a acheté des hectares où vit la mouche et vend des actions ! Si des entreprises achètent des parts de cette banque elle a le droit de s'agrandir... !!! Le marché permet l'équilibre entre la nature et le développement économique. Aux USA la protection des espèces est entre les mains de ces nouveaux banquiers. Les promoteurs immobiliers, entreprises etc... paient ces banques... qui protègent près de 500 mille hectares. Elles vendent des actions-cactus, chien de prairie ou lézard... La plus importante banque : Wildlands (16'45) son président : « un client qui veut construire un super marché et va détruire des crevettes ou des chouettes cherche à compenser ces dégâts. On lui vend des actions et on le soulage de sa responsabilité, comme un certificat de bonne volonté. »

OFF : comment ces banques choisissent-elle d'investir une espèce plutôt qu'une autre ? que deviennent les animaux dans les régions où il n'y a personne pour acheter des actions ?

Le président de Wildlands : le prix d'une espèce dépend de la demande sur le marché ! C'est extraordinaire de pouvoir acheter des terrains et de défendre la nature, si nous n'avions pas d'argent nous ne pourrions pas le faire !

OFF : il y a donc des espèces qui ne mériteront pas de vivre sur l'autel de la rentabilité !

Mikael Jenkins, place du marché des écosystèmes : env. 700 banques brassent des milliards chaque année, chaque espèce y est répertoriée.

Pablo Solon : il y a des espèces plus lucratives que d'autres ! Les flux d'investissement seront donc très différents selon les espèces ! Il y aura les espèces privilégiées, les autres finiront pas disparaître !

Geoffrey Heal : Le 'CAPITAL NATUREL' a été créé par la nature, le climat en est un. Les arbres aussi. Ils captent du dioxyde de carbone et produisent de l'oxygène. La biodiversité est une forme de capital naturel (20')

L'eau, la forêt sont des services écosystémiques

OFF : la nature est considérée comme une entreprise, elle a un capital propre et propose ses services aux utilisateurs. La comptabilité de ces services a commencé partout sur la planète ! (exemples (21') sans forêt amazonienne, pas de pluie, donc pas d'eau pour l'agriculture sud-américaine : 240 milliards $

Pavan Sukhdev : ex des massifs coralliens qui produisent de la nourriture à 500 millions de personnes

OFF : Pavan Sukhdev est devenu le gourou planétaire de la biodiversité, il tente de convaincre les humains de l'importance de ce capital. Calculer la valeur de la nature est le combat de sa vie ! Il chiffre tout et fait de la nature une marchandise banale.(22'33)

Pavan Sukhdev chaque année la perte est de 2 à 3 trillions de $, des millions de millions de $, presque les pertes de la crise financière de 2008 ! ça montre comme elles sont importantes, mais elle sont invisibles, donc elles ne comptent pas ! Ces actifs sont invisibles car ils ne sont pas chiffrés.

Geneviève Azam : la nature n'a pas été créée pour être vendue. Les produits sont créés pour être vendus, c'est leur destin. La nature n'est pas un bien économique comme les autres produits...

Geoffrey Heal il y a des gens qui n'aiment pas donner un prix à la nature, ils ne voient pas plus loin que le bout de leur nez !

Sommet de la terre de 2012 : manifestants qui réclament le respect de la nature... en vain

Ban Ki Moon, secrétaire général de l'ONU : il y a 20 ans que nous en parlons... pas à la hauteur du défi (24')

Kimi Naidoo, Greenpeace : nous jouons au poker avec notre planète, nous n'agissons pas assez vite

Geoffrey Heal : Autrefois on vénérait le 'capital naturel', il y avait des dieux pour chaque élément. Aujourd'hui on y met de la valeur économique, en transformant les éléments en actif financier ! Cela reflète le changement de notre société ! Le capitalisme est considéré comme important de nos jours !

Mikael Jenkins Pendant des décennies on a essayé de sauver la biodiversité parce que nous savions que c'était la bonne action à faire, et nous avons échoué, aucun écologiste peut dire le contraire ! Nous devons trouver de nouveaux instruments qui nous amènent à une échelle supérieure.

OFF : la place des marchés de l'écosystème est baséE à Washington, elel édite de l'information financière, (27') afin de rendre disponible les données sur les transactions de façon transparente et crédible pour stimuler les marchés. Pour ça on a créé le MATRIX qui représente les 24 types d'instruments pour les marchés.

OFF : Le MATRIX est la bible pour les marchés de la nature ! Marché de la biodiversité, de l'eau, du carbone, du tourisme vert, des ressources génétiques. Cette matrice a été inventée pour montrer aux investisseurs économiques les possibilités de ces secteurs en expansion 10% / 55%....

Pablo Solon : considérer la nature comme un capital est une absurdité, ce n'est pas une technologie dans laquelle on investit pour obtenir plus de cénéfices ! Ils sont fous !

OFF : ils ne sont pas fous, mais ont le sens des affaires ! L'idée fait son chemin (images parc naturel avec petits ours!)

cette idée est façonnée depuis 50 ans, dans la decennie 65-75

Christophe Bonneuil, à ce moment y'a eu des avancées dans la dérégulation environnementale avec des lois sur la qualité de l'eau, de l'air, la protection des espaces et des espèces. Cela a fait très peur à des organisations industrielles. De lobbies, qui vont mettre en place un contre mouvement à ces avanclées environnementales. Ce que les historiens américains appellent l'environnemental backlach, le retour de baton environnemental

OFF (29'31) : ces lobbies on trouvé un porte-parole dans Ronald Reagan qui accusa Carter de casser la croissance avec ses règles environnementales et l'EPA (agence pour l'environnement) !

Christophe Bonneuil : il va mettre tout de suite en place des mesures de régression environnementales. L'EPA aura son budget diminué de 20-25%, la direction est confiée à un de ses proches pour en organiser la casse, il va assouplir toutes les régulations sur l'exploitation forestière, la loi sur la pollution de l'air.

OFF : les régulations sont donc revues à la baisse, flexibilisées, ouvrant la voie à des instruments de marchés censés sauver la nature, sur fond de recul des moyens publics. George Bush continue cette politique de libéralisation

de la nature... 'Pas de perte nette' cette formule devient loi et pose le début des marchés de l'environnement.

Ex : détruire des zones humides en compensant les dommages.

Christophe Bonneuil : À partir de 1991, les premières banques de biodiversité vont êtres crées sur ce concept de 'Pas de perte nette' 'no net loss'

Mikael Jenkins : On assiste au développement de ces marchés dans d'autres endroits, et c'est passionnant ! Chine Brésil, Mexique, Pérou : véritable intérêt à ces instruments de compensation de la perte de la biodiversité.

OFF : une jungle de Bornéo vaut 34 millions de $, achetée par un fond d'investissement qui a créé la plus grande bio-banque du monde (Malua Bank). Elle cherche à rentabiliser son investissement auprès de fonds de pensions et d'assurances. (33')

Darius Sharshar, directeur de Malua Bank : nous avons choisi une approche commerciale de la forêt afin de rentabiliser sa valeur !

OFF : les 2 tiers de la forêt de Bornéo ont disparus, océan de monoculture de palme ! Le orangs-outans...

Darius Sharshar : il faut mettre un prix sur cette forêt sinon les orangs-outans n'ont aucune valeur. Ainsi l'entreprise d'huile de palme sera obligée de payer pour étendre sa production !

OFF : la Malua Bank vend ses actions à des entreprises de production d'huile de palme et aux sociétés d'agroalimentaire à travers le monde qui l'utilisent dans leurs produits. Faire payer ceux qui détruisent la forêt primaire peut-il sauver les grands singes ?

Pablo Solon : c'est une logique vraiment perverse : celui qui a de l'argent peut acheter les certificats et détruire la nature. Ce sont en fait des permis de polluer, des permis de détruire la nature, raison pour laquelle ce mécanisme est pervers. Au lieu de préserver la nature, cela fait le contraire, car celui qui a de l'argent n'a aucun problème, il justifie la destruction de la nature en achetant ces certificats.

OFF : le modèle économique de la Malua Bank n'est pas encore rentable, mais des acteurs de poids croient en son avenir (image HSBC, Londres...) elle a été la première, fin 2013 a produire un rapport sur le 'capital naturel'. Ces marchés de l'environnement apparaissent comme des marchés prometteurs.

Zoé Knight, directrice Climate Change Center : les questions de climat sont essentielles, il y aura des migrations d'êtres humains, d'espèces animales, des changements énormes dans nos manières de vivre. Les investisseurs se rendent compte que cela peut être une contrainte ou des opportunités économiques. Ils ne pensent qu'à l'augmentation des valeurs pour leur actionnaires, ils doivent donc augmenter l'approvisionnement en capital naturel, anticiper les changements dans les ressources naturelles.

Mikael Jenkins : La prochaine grosse vague de profits pourrait venir de ces marchés environnementaux. Les banques regardent les risques comme les opportunités. Toutes se rendent compte que les ressources naturelles sont importantes ! Les plus grandes banques investissent dans les entreprises qui ont des projets impactant la biodiversité, positivement ou négativement. Elles sont une pièce importante de notre coalition !

OFF : voilà qui est derrière de la place des marchés... qui siège dans ses différents conseils d'administration !

Jutta Kill, mouvement mondial des forêts : on trouve toutes les grandes banques qui ont mené à la dernière crise financière. Elles ne s'investissent pas par amour de la nature ! Mais pour faire de l'argent.

OFF : et elle versent des amendes énormes quand elle sont confrontées à leurs agissement ! (exemples...39'). Une plante carnivore peut-elle cesser à être carnivore ?

... vous pensez qu'ils on été les méchants... mais peut-être ne s'étaient ils pas rendus compte... et s'il comprennaient mtnt... (patron de la plus grande agence de protection de la nature US : un ancien de Goldmann Sachs !) (41') naiveté ou stratégie !

Jutta Kill : un ancien banquier protégera toujours le secteur d'où il vient !

Pavan Sukhdev : Je suis banquier, je comprends la différence entre les prix et la valeur. La valeur de la nature est immense et nous n'avons pas appris à l'apprécier !

OFF : Pavan Sukhdev est l'homme qui a le plus d'influence. À la tête d'une entreprise de conseil, il a fait toute sa carrière à la Deutsche Bank. Pour lui, calculer la valeur de la nature n'en fait pas une marchandise. Il essaie juste de rendre les états et les entreprises plus responsables.

Pavan Sukhdev : l'économie est juste une arme, la direction dans laquelle vous tirez est décisif, j'ai fait le choix de la bonne direction !

OFF : il a déjà gagné la bataille auprès des institutions internationales et de leurs dirigeants.

Janez Potocnik, ancien commissaire européen à l'environnement : Les orientation de l'UE auraient pu être meilleures ! seulement 11% / 17% des écosystèmes sont en bon état. (43'17). Nous avons échoué !

Off : c'est la face cachée de notre développement : les entreprises qui assurent notre bien-être polluent (industrie pétrolières, chimiques, sidérurgiques, des zones pleines de particules...) l'Europe s'est urbanisée, industrialisée, ses habitants sont malades, la biodiversité se meurt !

Quand vous financez la biodiversité, vous pouvez attendre de l'argent public logiquement, mais il y a bcp de besoins à satisfaire donc il faut aussi des fonds privés. Nous nous intéressons donc à des solutions innovantes !

Genevière Azym : il sont en train de se rendre compte que l'écologie coûte trop cher. Ils ont donc abandonné le souci écologique... mais pas économique. Or la crise écologique est une opportunité économique et les états mettent en place des outils pour transformer cette contrainte qui peut coûter cher si on ne la voit que comme contrainte, en opportunité économique pour les acteurs privés

Belen Balanya, observatoire des lobbies en Europe : à Bruxelles il y a entre 15000 et 50000 lobbyistes et la plupart travaillent pour des entreprises

Janez Potocnik : Nous voulons ce partenartiat avec le secteur privé, sans lui nous n'avons aucune chance d'y arriver !

OFF : il y a une vingtaine d'année on avait encore l'espoir que les chefs d'Etats pourraient sauver la planète Au Sommet de la terre de Rio 1992 : le plus grand rassemblement des chefs d'état, seules qq entreprises étaient présentes. Personne ne pensait préserver la planète avec des entreprises !

Peter Bakker, président conseil mondial des entreprises pour le développement durable : En 1992, tout le monde pensait que les entreprises étaient la cause des problèmes, responsables des dégradations de l'environnement

Belen Balanya : le conseil mondial des entreprises pour le développement durable est un groupe de 200 multinationales. Bcp d'entre elles ont un sérieux passif (Rio Tinto, Shell, BP...) le conseil mondial des entreprises pour l'environnement a été créé en 1992 pour influencer le sommet de Rio (46')

OFF : en 2 décennies, ces entreprises ont constitué un véritable lobby

Janez Potocnik, Lentement mais sûrement nous alons devenir des partenaires égaux dans la discussion à l'échelle mondiale, nous ne trouverons de solutions que si les entreprises et les états deviennent égaux dans les discussions

OFF : pari gagné, pour le sommet de la terre en 2012, un tapis rouge pour ces entreprises multinationales !

Sarah Benamou, chercheuse centre Alexandre Koyré : A RIO + 20, il y avait plus de 2700 représentants du secteur privé (Unilever, Puma, Cocacola.. toutes étaient présentes à Rio... avec leurs pratiques nocives... 'nous devons comprendre nos écosystèmes pour évaluer les risques et les opportunités... engagement de Nestlé contre la déforestation...'

Daw Chemical est le producteur, avec Monsanto, de l'agent orange un défoliant utilisé par l'armée américaine au Vietnam qui a causé des milliers de morts, de cancers et de malformations à la naissance... Daw Chemical a racheté Union Carbide responsable de la catastrophe de Bhopal (10'000 décès et 300'000 malades)

Ces mêmes entreprise qui appartiennent à ce groupe WBSCD (conseil mondial des entreprises pour le développement durable )... font exactement l'inverse en faisant pression sur les politiques pour qu'ils aillent dans le sens de leurs intérêts. Elles tentent d'éviter tout changement structurel et continuent d'avoir un impact dévastateur sur les communautés et l'environnemental

OFF : il n'a fallu que 20 ans pour que le politique, le banquier et la multinationale parlent d'une même voix de l'environnement

Pavan Sukhdev : notre histoire économique récente est passionnante, nous avons vu l'émergence d'une société multinationale ! une partie de ses succès s'est fait grâce aux dérégulations, aux innovations dans les marchés commerciaux, et financiers

Janez Potocnik : je parle pour une nouvelle politique industrielle. Il ne s'agit pas de croissance verte, il s'agit de croissance tout court !

Pablo Solon : Est-ce possible de croître économiquement et de garder un équilibre avec la nature ? NON ! La croissance a une limite, celle de la capacité de la régénération de notre planète et nous avons déjà dépassé cette limite. Pourquoi veulent-ils nous faire croire à cette fiction ? Parce que le capital en a besoin, parce que si on dit au capital tu ne peux plus croître, alors il entre en crise.

(image : PUB pour l'économie verte (51'19)

OFF : Les Nations Unies ont été convertie (discours de louange sur Pavan Sukhdev) son représentant pour l'environnement a décerné le titre d'ambassadeur à Pavan Sukhdev, c'est aujourd'hui un banquier qui incarne l'environnement au nom de toutes les nations du monde!

Pablo Solon : Les nations unies sont en train de devenir les promoteurs de l'investissement privé mondial sur la planète ! Je suis fondamentalement en désaccord avec ce rôle que prennent les nations unies

Tom Goldtooth, réseau indigène pour l'environnement : dans notre organisation d'indigènes, on s'est bcp intéressés à cette économie verte, le monde économique semblait avoir pris conscience de l'écologie... (52'24) mais en y regardant de plus prêt, on a vu qu'il s'agissait de privatiser la nature.

OFF : l'ONU, les banquiers, les multinationales, les politiques, tous dans le même sac ? Y'aurait-il un complot international contre la nature ? Et si au contraire, cette collaboration était notre seul salut ! Le seul salut pour la terre !

Mark Tercek, pdg The Nature Concervancy : les écologistes de Nature Concervancy travaillent avec Daw Chemical et bien d'autres. On me demande pourquoi travailler avec des entreprises qui ont une telle empreinte environnementale ? Mais c'est exactement pour ça qu'on doit travailler avec eux !

OFF : les association écologistes ont elles-aussi besoin de fonds. Protéger la nature coûte cher, les donations ne suffisent pas. Certaines se sont alliées à des multinationales et signent des partenariats. Elles ont des représentants qui viennent de grandes entreprises. Bcp de multinationales recrutent aussi d'anciens membres d'associations écologistes. A ce jour, qui influence qui ?

Mark Tercek : Si vous travaillez dans un secteur tel que celui de Coca cola, c'est facile de comprendre qu'il faut faire attention aux sources d'eau potable, et ils nous demandent quel investissement forestier aura le meilleur rendement pour l'eau potable ! Du point de vue de l'écologie à l'ancienne on pourrait trouver la question grossière. Mais si votre but est de est de soutenir les industriels à investir davantage dans la nature, il est très important d'avoir des réponses à cette question. Ce n'est pas contradictoire, c'est du gagnant-gagnant (image The Nature Concervancy à la bourse de New York!)

Jutta Kill : ils prêtent leur nom, leur logo, leurs contacts, ils mettent leur expérience au service des développement de ces marchés, pourtant ils savent que les communautés n'en bénéficieront pas, qu'elles n'en retireront aucun bénéfice

OFF : on aimerait y croire à ce meilleur des mondes, croire que les multinationales se sont converties, croire qu'elles ont foi en ce 'capital naturel', croire que la protection de la nature s'est révélée à elles. Et si les banques et les multinationales avaient vraiment pris conscience de leur impact, et de leur dépendance au 'capital naturel' ! Métamorphose ? Ou trompe l'oeil !

Peter Bakker : je suis ambitieux et je pense qu'on peut changer les règles du jeu dans les 10 prochaines années. On va complètement transformer la manière dont nous gérons nos économies. On va trouver un équilibre entre succès économique et financier, succès environnemental et succès social. Si on peut faire ça, alors nous vivrons tous bien sur cette planète.

OFF : le succès et la volonté d'améliorer leur image ont effectivement poussé certaines entreprises à s'engager dans la préservation de l'environnement. VALE est un géant minier et membre du conseil mondial des entreprises pour le développement durable. (Image du train VALE) Son train est une institution au Brésil. La population profite de ce train VALE. De l'Amazonie à l'Atlantique, il transporte chaque année 100 millions de tonnes de minerai de fer. Dans la région, tout le monde veut travailler pour VALE. L'entreprise est présente dans 38 pays, son chiffre d'affaire dépasse les 46 milliards de $, elle s'est impliquée dans l'économie verte car consciente de son impact sur la nature. Elle a décidé de reboiser certaines zones déjà déforestées de l'Amazonie. Elle a planté 50'000 hectares d'arbres et veut en planter 170'000 autres. VALE a reçu le prix du public Eye Award 2012, pourtant en 2012 VALE a aussi reçu le prix international de la honte et de l'irresponsabilité

Joseph Stieglitz, prix Nobel d'économie : ces nominations mettent en lumière les multinationales les plus irresponsables. Il faut qu'elles reconnaissent leurs mauvaises pratiques environnementales et sociales et apportent des améliorations systémiques. J'espère que ces nominations mettront au jour les pires pratiques utilisées aujourd'hui dans le monde.

OFF : qu'a donc fait VALE pour mériter une telle récompense ? Pour qu'un mouvement international de victimes voie le jour ? Alors que la multinationale dit dépenser plus d'un milliard chaque années en faveur du développement durable. Le long du chemin de fer on trouve 5 usines qui transforment le minerai en fonte, qui crachent une fumée nauséabonde et dangereuse. Juste en dessous : un village... poussière noire tous les jours... les poumons en sont pleins. Témoignages : Notre destin c'est la mort. On se bat pour le droit à la vie... il faut déménager... Pourtant aux yeux du monde des affaires, VALE s'est forgé une image verte. En plein coeur de l'Amazonie elle exploite la plus grande mine de fer du monde. Si elle plante des arbres pour compenser son impact, elle sait aussi transformer son action financièrement de manière très rentable sur les marchés grâce à cet aspect 'durable'... juste une manière de recueillir des fonds, sa préoccupation est bien plus financière qu'environnementale. Et elle ne plante qu'une seule espèce d'arbres, l'eucalyptus ! L'eau ne se stocke pas dans la terre, ça fabrique des déserts verts. Dans moins de 30 ans toutes ces terres seront devenues stériles, mais les marchés financiers auront récompensé l'investissement vert de VALE, et elle gagnera encore de l'argent en vendant ses arbres pour du biocarburant : la mystification de l'économie verte ! Un mensonge... (1h04')

Jutta Kill, les marchés de la biodiversité ne sont pas une invention, on peut déjà voir qui perd qui gagne quand ils sont mis en place

OFF : en décembre 97 au Japon, une majorité de pays signent le protocole de Kyoto, reconnaissant ainsi les risques liés au réchauffement climatique et s'engagent à moins polluer.

Mikael Jenkins : on commence à trouver des solutions pour résoudre le problème du carbone : planter des forêts, les entretenir, pratiquer l'agriculture durable... c'est le moyen le moins cher et le plus efficace pour extraire ce carbone de l'atmosphère. Peu importe où le carbone est produit, on peut avoir une vision globale qui est parfaite du point de vue du marché mondial des matières premières

OFF : pour réduite la production de carbone, Kyoto a mis en place des mécanismes pour réguler les marchés. (1h05) Chaque pays a un quotta. Une industrie qui n'utilise pas ses crédits peut les revendre à une autre, qui peut aussi investir dans des sources d'énergie propre dans un pays moins industrialisé

Geoffrey Heal : on essaie de persuader les gens d'extraire le carbone de l'atmosphère et de stabiliser le climat en leur donnant une motivation financière ! Les système de compensation qui concerne la plantation de forêts est un moyen de récompenser les gens pour fournir davantage de 'capital naturel'.

OFF : des entreprises investissent dans les forêts du sud (image : bidonville) notamment de petites sociétés mais aussi de grandes, Microsoft, air France, Dysney land...

L'Ouganda est un des destinataires de ces investissements carbones (image forêt). Il faut mesurer les arbres (diamètre, hauteur), on met ces valeurs dans des formulaires et ça donne la quantité de carbone dont on dispose. Ces travailleurs sont des 'chasseurs de carbone' ! Chaque tonne de carbone stocké dans les arbres donne droit à polluer ailleurs, ce que l'entreprise Global Wood propose sur le marché international.

Mathias Baldus, Global Wood : avec l'achat de ces certificats on contribue à préserver le climat.

OFF : la traque au carbone est une chance pour les investisseurs pionniers (image dans pépinière) mais ces bébés arbres pourront-ils sauver le climat ? Et compenser la surconsommation des pays occidentaux ? Seule solution apportée par les acteurs occidentaux pour sauver la planète. Le nord paie pour planter plutôt que de changer son système.

Mathias Baldus, sur les 5000 hectares de surface plantés en Ouganda, il y a env. 1 million de tonne de carbone stocké, cela correspond à la quantité de CO2 qu'émettent 100'000 personnes en Europe centrale pendant 1 an

Pablo Solon : finalement ce qui est vendu sur le marché ce sont des papiers qui disent que quand tu les achète tu acquières 20 tonnes de dioxyde de carbone que tu peux rejeter dans la nature, car dans une autre partie du monde il y a une forêt qui absorbe du dioxyde de carbone !

Tom Goldtooth : nous avons étudié tout ça de près car c'est très alarmant car les chiffres ne tombent pas juste. Ce qu'ils mettent en place c'est un mécanisme trompeur qui permet aux pollueurs du nord de brûler l'énergie fossile

Villageois en Ouganda : quand ils sont venus, ils se sont présentés comme de gentils voisins, mais avec des kalachnikov ! Nous n'avons plus rien à manger, les enfants ont le ventre vide, on ne peut plus les envoyer à l'école, nous voulons continuer à cultiver dans les bois

OFF : avant les terres utilisées par Global Wood étaient cultivées par les villageois et les éleveurs y faisaient paître leurs troupeaux. Tout a changé avec l'arrivée de Global Woods avec des agents de sécurité formés...

Mathias Baldus : les espaces où nous plantons des arbres n'était pas prévu pour la culture ou l'élevage !

OFF : est-ce aux populations du sud de supporter le changement climatique ? En Afrique on a brûle des villages, au Honduras des dizaines de personnes sont mortes en manifestant ! Comment des arbres peuvent-ils avoir plus de valeurs que des hommes ?

Tom Goldtooth, indien, c'est une forme de génocide

OFF : mais rien n'arrête la charge de Wall street

Pablo Solon : celui qui investit dans ces certificats ce n'est pas par générosité mais pour en tirer un bénéfice, en faisant en sorte que la valeur de ces certificats augmente, c'est un mécanisme spéculatif qui ne pourra pas durer

Ricardo Bayon : la spéculation n'est pas un gros mot ! Ce n'est pas nécessairement une mauvaise chose ! Ce sont juste des personnes qui prennent des risques, il faut juste qu'elle assument ces risques, si les choses tournent mal ! Des milliards sont investis dans la protection des forêts en attendant que les certificats augmentent, car pour le moment ils ne gagnent rien, ils spéculent !

Geoffrey Heal : J'ai connu plusieurs krach boursiers. Ces marchés financiers pourraient-ils s'effondrer de la même façon ? Oui, ils le peuvent, et nous venons d'en faire l'expérience

OFF : le prix du carbone s'est déjà effondré.... Comment faire confiance à un système qui reconnaît (ou pas) la valeur à l'environnement ! De grandes banques proposent des actions vertes inventées par la banque mondiale. Elles en ont émis des dizaines de milliards de $, pour, selon elles, réorienter la finance vers l'environnement... quelle garantie que cette finance dite verte soit bénéfique pour la planète ?

Jutta Kill : les acteurs financiers développeront ces outils dans un sens qui leur soit profitable à eux et non pas à la nature, comme ils l'ont fait avec les subprime lors de la crise de 2008... (1h16')

Vananda Shiva : on a déjà vu le résultat de leur gestion de crise ! Ils se demandent seulement comment faire plus de profits en dévastant les écosystèmes et la planète ! et ils viennent nous expliquer que si la planète est détruite c'est parce qu'elle n'a pas de prix ! Prenons une carte du monde : partout où la nature a eu un prisx (exploitation des ressources naturelles), elle est saccagée. Là où elle n'a pas de prix elle reste intacte. Les prix et la financiarisation sont un fléau que nous devons surmonter. C'est comme un cancer sur cette planète et dans l'esprit humain...

explication de la crise...

Jutta Kill ils vont spéculer de la même manière sur l'extinction de telle ou telle espèce

Genevière Azam : on voit se développer aux USA des proposition pour développer de manière très large tout un système de produits dérivés qui sont des produits d'assurance pour préserver des espèces ou des habitats. J'ai acheté auprès d'un fond financier d'une compagnie d'assurance, un titre qui me permet de m'assurer contre le risque de disparition d'une espèce. Je peux revendre ce titre, et y'a un marché secondaire qui ne porte pas sur l'objet initial, que le dérivé soit sur un oiseau, du riz ou du pétrole... aucune importance, c'est le rendement qui compte. Spéculer sur la disparition d'une espèce, pourquoi pas !

Mark Tercek, pdg The Nature Concervancy : Oui, les titrisation sont parfois mauvaises et elles ont conduit à la débâcle financière, mais il peut y'en avoir de très, très bonnes ! on ne doit pas les abandonner, juste les améliorer.

Parce que les choses pourraient mal tourner on devrait tout arrêter ? Ce serait une énorme erreur

OFF : quelles seraient les conséquences si les choses tournaient mal ? Existe-t-il un niveau de risque acceptable ?

Déjà des fonds d'investissement proposent des porte-feuille d'espèces. la forêt amazonienne est cotée en bourse !

Jutta Kill : Ils se prennent pour Dieu mais quand les dégâts seront faits il sera trop tard !

Pavan Sukhdev : ces peurs sont des peurs idéologiques. Notre travail est de s'assurer que la valeur de la nature soit intégrée, pas de vendre des espèces ! Il y a ceux qui sont allergiques au capitalisme, c'est une religion !

Jutta Kill : certains diront c'est la théorie du complot... mais une fois les mécanismes en place, comment empêcheront-ils la spéculation, la mise aux enchère de la biodiversité. Vous pouvez créer l'outil, mais vous ne pourrez contrôler qui s'en servira, ni comment !

OFF : notre avenir est en question, peut-on le placer en banque, l'hypothéquer sur les marchés. Bcp de bio-banques ne s'engagent que pour 50 ans, le temps de faire des bénéfices !

Pascal Canfin : si vous laissez la question de la valeur de la nature aux financiers, aux fonds spéculatifs, aux banques, leur approche sera purement financièrement. Les politiques pourraient par contre indiquer des valeurs non spéculatives (1h24'18)

Pablo Solon : la seule manière de s'en sortir est d'interdire toute spéculation et miser sur la conscience

Vananda Shiva : nous devons apprendre à sortir de cette logique de marchés où tout a un pris et rien n'a de valeur et comprendre que la nature ne peut avoir de prix. L'humanité doit trouver une autre voie comme elle l'a fait depuis toujours

OFF : le monde de la finance a fait joujou avec les maisons des américains, causant la déferlante de la crise sur le monde. Seuls quelques esprits éclairés avaient compris les mécanismes créés. Maintenant nous savons tous que la même machinerie se met en place. Leur nouveau jouet c'est la nature. Est-ce une bonne idée que de laisser la planète entre leurs mains ?

Notes prises par Cath.Bullat, 10 février 2015

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Published by la Rédaction du Repaire - dans Economie